Mai 2025 est la date limite fixée par l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (AEMF) pour l’exclusion des énergies fossiles dans les fonds ESG. Les luxembourgeois et les allemands ont annoncé vouloir l’appliquer.
L’AMF (Autorité des Marchés Financiers) ne l’a pas encore fait et a demandé des clarifications. Où est la difficulté ? Les gérants de fonds expliquent que les préconisations de l’AEMF sont très synthétiques mais laissent place à des flous règlementaires.
Un exemple de ces flous est celui de l’exclusion des green bonds émis par des sociétés pétro-gazières dont au moins 50% des revenus proviennent d’électricité produisant plus de 100 grammes de CO2 par kWh. Ce seuil exclurait Engie des entreprises finançables.
Les gérants d’actifs s’interrogent devant cette perspective. Engie serait, selon eux, sur un chemin de transition bas carbone très ambitieux.
D’autres griefs sont opposés à l’AEMF concernant le manque de clarté dans l’utilisation des termes transition verte qui pourra inclure des énergies fossiles et un fonds transition durable qui devra les exclure. Il se pose aussi la question de l’alignement ou pas de la documentation liée à ces noms de fonds, alignement obligatoire en France.
Finalement, le chemin de la clarification règlementaire en Europe ne ressemble -t-il pas à celui qui permet de garder espoir dans la politique américaine après l’élection de Trump : « elle finit par apporter de bonnes solutions après avoir essayé toutes les autres » (Winston Churchill)